L’intelligence au service de la foi
Saint Thomas d’Aquin et sa postérité
Avec l’œuvre de saint Thomas d’Aquin (1225-1274), l’université médiévale a vu naître la grande synthèse théologique et philosophique qui correspond, sur le plan de l’intelligence, à l’entreprise grandiose des cathédrales gothiques en architecture.
La majesté de cette « cathédrale du savoir » peut en rebuter plus d’un, qui craindra d’en pousser la porte, au motif que « ce n’est pas pour lui » : grave erreur d’appréciation, dont les conséquences sont plus considérables qu’on ne serait porté à le croire au premier chef.
De fait, notre foi catholique n’exige pas l’abdication de la raison, au contraire ! La foi élève la raison et certes elle s’élève au-dessus d’elle, mais sans pour cela la contredire jamais.
Une foi « adulte » cherche toujours à explorer son Credo pour en scruter l’intelligence, car la Révélation de Dieu s’adresse à des créatures rationnelles.
Saint Thomas n’a pas voulu faire autre chose, en réconciliant les deux tendances de l’esprit en face du donné révélé : croire pour comprendre (credo ut intelligam), et comprendre pour croire (intelligo ut credam).
Au fil des siècles, l’Église a adopté la synthèse thomasienne. Au 20ème siècle, à partir de Léon XIII, les Papes n’ont eu de cesse de recommander l’étude de la philosophie et de la théologie « selon les principes de saint Thomas » pour rendre l’intelligence de l’homme docile au vrai.
L’homme, et le croyant plus encore, le sait en effet : c’est la vérité qui rend libre.
Stéphane Mercier
L’intelligence au service de la foi : Saint Thomas d’Aquin et sa postérité
Leçon 1 : Vie de saint Thomas d’Aquin
Leçon 2 : L’université au Moyen-Âge
Leçon 3 : L’œuvre de saint Thomas
Leçon 4 : La Somme de théologie
Leçon 5 : La foi et la raison dans l’œuvre de saint Thomas
Leçon 6 : Pour lire un article de la Somme
Leçon 7 : La postérité de saint Thomas et la scolastique « baroque »
Leçon 8 : Le renouveau thomiste voulu par Léon XIII
Leçon 9 : Autour de l’encyclique Studiorum ducem
Leçon 10 : Le P. Garrigou-Lagrange, « monstre sacré » du néo-thomisme
- Romanus Cessario, Le thomisme et les thomistes, Cerf, 2000.
- Edward Feser, Aquinas, Oneworld Publications, 2009.
- Réginald Garrigou-Lagrange, Dieu accessible à tous, Quentin Moreau, 2018.
- Id., La Synthèse thomiste, Nuntiavit, 2016.
- Étienne Gilson, Le Thomisme, Vrin, 2000.
- Thierry-Dominique Humbrecht, Lire saint Thomas d’Aquin, Ellipses, 2009.
- Jacques Le Goff, Les Intellectuels au Moyen-Âge, Point, 2014.
- Michel Nodé-Langlois, Le vocabulaire de saint Thomas d’Aquin, Ellipses, 2009.
- Richard Peddicord, The Sacred Monster of Thomism, St. Augustine’s Press, 2015.
- Saint Thomas d’Aquin, Les raisons de la foi, Quentin Moreau, 2018. La plupart des autres œuvres sont également disponibles dans des éditions récentes de bonne qualité, mais celle-ci est probablement l’une des plus accessibles.
- Jean-Pierre Torrell, Saint Thomas en plus simple, Cerf, 2019.
- Id., Initiation à saint Thomas d’Aquin du même auteur, dernière édition en 2015 ; le deuxième volet de cette magistrale introduction est un Saint Thomas, maître spirituel, réédité en 2018.
- Id., La Somme de théologie de saint Thomas d’Aquin, Cerf, 1998.
À bientôt !