Quand on parle de « révolution culturelle », la première image que vient à l’esprit ce sont les purges et les plusieurs millions de morts aux mains des « gardes rouges » provoqués en Chine par Mao Zedong, entre 1966 et 1976, sous prétexte de « libérer les énergies de la révolution socialiste » et pour détruire ce qui y restait de l’ordre de choses traditionnel.
Mais, en fait, le concept est beaucoup plus large et a évolué chez les intellectuels marxistes tout le long du XXe siècle.
Si l’on prend un manuel de marxisme orthodoxe, comme le Dictionnaire de Philosophie¸ on nous dit que la notion de « révolution culturelle » se réfère aux « changements essentiels dans la vie spirituelle de la société, qui se produisent dans le processus d'édification socialiste et communiste », lesquels ne sont possibles que « sur la base des transformations politiques et économiques au cours de la révolution socialiste ». À cause de la primauté des relations économiques dans la pensée révolutionnaire de Marx – la fameuse infrastructure – la révolution de la superstructure culturelle de la société ne peut venir qu’après qu’on ait imposé le régime socialiste de propriété collective. Le Dictionnaire philosophique abrégé peut donc nous dire que la « révolution culturelle » a pour objet « la création d’une nouvelle culture, socialiste », comprenant « l’organisation socialiste de l’instruction publique, la formation de cadres intellectuels socialistes, l’éducation communiste des travailleurs ».
José Ureta
Première leçon - Le concept de "Révolution Culturelle"
Deuxième leçon - Une Révolution silencieuse dans le moeurs
Troisième leçon - La Révolution dans les tendances est antérieure à la Révolution dans les faits
Quatrième leçon - Cas d'école : du moyen-âge à la renaissance
Cinquième leçon - Le rôle des modèles humains dans une "Révolution culturelle"
À bientôt !
